CHATEAU D'EAU

Pendant des siècles les Rieumois prenaient l'eau aux sources fontaines. Il en existait une série au sud de la ville : la fontaine des chréstias (les cagots), du moulin, la tuilerie, en Gaoufart. Mais les épidémies de choléra du XIXe siècle et surtout la grande fièvre typhoïde des alentours de 1880 allaient remettre les choses en cause. L'eau de la première nappe étant empoisonnée, il fallait trouver autre chose. Les particuliers allaient creuser des puits profonds qui atteignaient de nouvelles nappes. Ensuite, il fallait alimenter les bornes fontaines-abreuvoirs (pour le bétail des foires et les chevaux ) de la ville.

Pour cela, en 1884, la municipalité de Rieumes décide de construire deux châteaux d'eau. « Distribution d'eau de la ville de Rieumes. Élever un litre et demi d'eau par seconde à 55 m de hauteur par un tuyau de 2100 m de longueur, conjointement et séparément par un moteur à vent (éolienne) et un machine à vapeur (routière, locomobile) demi-fixe. Distribuer cette eau par 13 bornes fontaines » (rappelons que cette eau n'est pas potable). L'éolienne et la routière sont installées aux abattoirs près de l'Ormette. L'eau est pompée dans la bure et renvoyée par le tuyau le long de la côte du cimetière aux châteaux d'eau. Il reste sur place le petit bâtiment carré et le bassin. Ces derniers seront définitivement achevés en 1896 comme en témoigne la belle pierre sculptée aux armes de Rieumes que l'on voit sur le monument préservé. Le compas, choisi par Hozier pour son armorial (1696) remplace des armoiries anciennes. Il semble symboliser la communauté de compagnons charpentiers importante sur la ville.